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Le village (suite)

Le lavoir

Le lavoir est alimenté en eau par la petite source proche du bassin. Elle s'appelait autrefois Fontaine de la Motte en lien avec la Motte de la demeure féodale. A la différence d'autres lavoirs couverts et équipés de  cheminées pour produire la cendre nécessaire au blanchiment du linge, le lavoir de Moncourt est à ciel ouvert. Le bassin rectangulaire mesure 4,30 mètres de long sur 2,70 de large. Sa margelle est constituée d'une bordure de pierre inclinée sur tout le pourtour. Son utilisation a été progressivement abandonnée au XXème siècle. Le lavoir et ses abords ont été restaurés par la commune en 2012.

​Le pont et le café de la Marine devenu Le Chabada

En 1900, le pont était en pierre et possédait deux piles sur lesquelles reposait un parapet surmonté d'une rambarde en fer. Ce pont a été reconstruit lorsque le Canal a été agrandi. Puis il a été détruit volontairement en 1940 par les Français devant l'armée allemande; un pont provisoire en bois fut alors installé. Le pont actuel est métallique et sans arche, il enjambe le Canal élargi et son parapet mesure en son centre plus de 3 mètres de hauteur.

La Marine reste le seul café du village. Autrefois, son activité était intimement liée à la vie du Canal. Il est depuis peu devenu le restaurant "le Chabada".​​

Les étangs et le Tacot des lacs

L'activité de la Société des sablières de Bourron, créée en 1911, portait sur l'extraction du sable à Moncourt ainsi que l'exploitation d'une ballastière à Grez sur Loing d'où provenaient cailloux, graviers et sables de moindre qualité. Les matériaux étaient acheminés jusqu'aux péniches du Canal par un petit train. Aujourd'hui, les étangs ainsi créés sont gérés par les communes de Grez et Moncourt. Le chemin des Moines permet de parcourir toute cette zone où une multitude d'oiseaux se sont installés : canards colverts, bernaches du Canada, hérons cendrés, gallinules, cygnes tuberculés,... En 1982, des passionnés nostalgiques ont remis sur les rails les petits tortillards abandonnés, symboles de l'activité économique passée, et le circuit de promenade ferroviaire est très prisé des promeneurs.

Le château de Pleignes

Son histoire est liée aux seigneurs de Nemours jusqu'au XVème siècle. Le domaine a appartenu à la famille Amer dès 1455. Il fut saccagé par les Huguenots en 1589 et, deux siècles plus tard, pendant la Révolution de 1789. Rebâti par la suite, il est démoli au XIXème siècle et reconstruit dans un style anglo-normand; il conserve néanmoins des parties anciennes comme les fondations et les douves (XIVème siècle), ainsi que la porte monumentale et les tours à visière et créneaux.

Dans les environs, le lieu-dit l'Etang sec évoque des plans d'eau disparus, asséchés après 1834 lorsque la terre de Pleignes fut vendue et morcelée.

Les personnalités liées au village

 

Jeanne Catherine Josèphe de Lavaulx (1734-1815), ​comtesse de Rothe; elle épousa en secondes noces le Duc de Richelieu (1696-1788), Maréchal de France, petit-neveu du Cardinal. Elle acquit le domaine de Fromonville en 1798 et y demeura jusqu'à sa mort. Elle est enterrée au cimetière de Fromonville.
Emile Louis Richemond (1837-1920), devint propriétaire du domaine de Fromonville en 1886; il fit démolir le château devenu vétuste et le reconstruisit à l'identique et y ajouta une partie des communs. Le château restera dans la famille jusqu'en 1976. Industriel et érudit, il fut membre de la Société historique et archéologique du Gâtinais; il a écrit de nombreux ouvrages sur l'histoire du village. Il fut  Président du Tribunal de commerce de Paris et régent de la Banque de France de 1893 à 1920. Il est enterré au cimetière de Fromonville.
​​Etienne Dailly​ (1916-1998), exploitant agricole dans la région (1952) et consultant en études économiques et financières, il fut  membre du Parti radical. Devenu parlementaire, il fut élu vice-président du Sénat de 1968 à 1992; il fut maire de Moncourt-Fromonville de 1957 à 1965 et maire de Nemours de 1965 à 1971.

 

​Patricia Highsmith (1921-1995), célèbre romancière américaine auteure de romans policiers; elle résida à Moncourt de 1972 à 1980 dans une maison de la rue de la Boissière avant de partir pour la Suisse. Elle écrivit une vingtaine de romans qui furent traduits en plus de vingt langues, dont une dizaine  seront adaptés au cinéma, comme L'inconnu du Nord-Express  (d'Alfred Hitchcock en 1951), Monsieur Ripley  devenu Plein Soleil  (de René Clément avec Alain Delon en 1959) ou encore Le cri du hibou (de Claude Chabrol avec Christophe Malavoy et Mathilda May en 1987).​ On peut retrouver dans ses romans la description de lieux familiers de la région. Une cour porte son nom à La Boissière.

 

Franco Lucentini (1920-2002), écrivain, traducteur et journaliste italien, il posséda une maison rue Grande. Erudit et polyglotte, auteur d'essais (La signification de l'existence en 1979); avec son "compère" Carlo Fruttero, il écrivit  des romans policiers et de science-fiction dont certains furent adaptés au cinéma ( de Luigi Comencini La femme du dimanche en 1959). Il fut également journaliste à La Stampa de Milan. Une cour porte son nom rue Grande.
Plus proche de nous :
​Jacques Cassabois, auteur de livres pour la jeunesse (mythes fondateurs, contes, albums, romans historiques...).
Georges Feher, artiste-peintre, décédé en 2015.
Martine Battikha, artiste-peintre.
Vincent Mulet, peintre et sculpteur.

 

 

Sources : Moncourt-Fromonville, d'hier et d'aujourd'hui, histoire du village et Cahiers du Loing N°15.

Photographies aériennes : Pascal Crapet.

 
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